samedi 28 mai 2011

Bilan de la manifestation du 28 mai


De 600 à 800 personnes ont lancé tous ensembles des slogans hostiles à la politique d'immigration du gouvernement et des préfectures.


Les demandeurs d'asile en tête, dans leurs mains une banderole : NON A LA XÉNOPHOBIE D'ÉTAT LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ. Au fond, une énorme banderole noire : d'ailleurs nous sommes d'ici CONTRE LE RACISME, RIPOSTONS tenue par les jeunes de la fac.

Les manifestants sont partis des Carmes en direction de la préfecture où l'appel national. a été lu par un membre de la LDH, a suivi l'intervention du collectif local d'Ailleurs Nous Sommes d'Ici, suivi d'une intervention de RESF au sujet de la situation actuelle et connue de Clermont Ferrand.

A ce jour, il y a eu 70 manifestations dans toute la France.
LA LUTTE CONTINUE ! STOP À LA POLITIQUE D'IMMIGRATION DU GOUVERNEMENT ! RÉGULARISATION DE TOUS LES SANS PAPIERS !


Suit l'intervention du collectif local :

Le ministère de l’immigration et de l'identité nationale n’est plus, et c’est tant mieux. Mais, si le nom n'est plus celui que Sarkozy avait promis en 2007, il perdure encore au sein du ministère de l'intérieur, actuellement aux mains de Guéant. Guéant s'est fait remarqué dès sa nomination par ses propos choquants. Après les sans-papiers, l'immigration dite régulière est aussi visée tout comme une partie de la population française, par des discours démagogiques et des petites phrases assassines. Du discours de Grenoble en juillet 2010 qui stigmatise les Roms, délinquance et immigration, à celui de Nice, qui utilise le mirage d'une invasion. Les amalgames sont monnaies courantes.
Suite à l'élection de Sarkozy en 2007, Hortefeux est nommé à la tête du ministère de la honte, celui de l'immigration, de l'identité nationale. En 2009, c'est Besson qui prend la relève et poursuit sa politique honteuse, jusqu'au remaniement ministériel du mois de novembre 2010. A cette date, le ministère n'est plus, ou plutôt il perdure encore au sein du ministère de l'intérieur.
Diviser pour mieux régner. Le gouvernement et son ministère de l'intérieur stigmatisent les Roms, les musulmans, les français d'origine étrangère et tout individu désigné par le pouvoir en place comme déviant d'une norme qui pourtant n'existe pas.
Du débat de l'identité nationale au débat sur une laïcité faussée, on nous impose une vision de la France dans laquelle nous ne nous reconnaissons pas. Puisque la France que nous voulons, c'est celle des droits de l'homme, celle de tous les hommes.
Nous l'affirmons, nous restons unis face aux agitations xénophobes du gouvernement. Et nous en sommes sûrs, la solidarité vaincra, parce qu'ensemble
nous sommes les plus forts. Et c'est tous ensembles que nous crions d'une seule voix QUE NOUS NE VOULONS PAS DE CE MINISTERE CACHE QU'EST CELUI DE L'IMMIGRATION AU SEIN DU MINISTERE DE L'INTERIEUR.


Près de 30 000 personnes sont expulsées chaque année, au nom de l'immigration choisie, au mépris des droits les plus fondamentaux. La politique d'immigration inflige une détresse quotidienne à des centaines de milliers de migrants : traque sans relâche, séparations d'enfants de leurs parents, injustice des décisions, enfermement dans des centres de rétention administrative, antichambres de l'expulsion, véritable prison pour étranger, d'enfants de quelques semaines jusqu'à des vieillards de 89 ans. Chaque année, des centaines d'enfants sont enfermés alors que leur place est à l'école. S'en suit l'expulsion parfois d'une violence extrême : parents menottés devant leurs enfant, personnes attachées dans l'avion ou enfermés dans d'étroites cellules au fond d'un bateau.
Le droit d'asile, le droit à la protection contre les persécutions quelles qu'elles soient, est aujourd'hui gravement remis en cause. Au lieu d'aider et de protéger les personnes qui fuient les violences, notre gouvernement les traque et les expulse en notre nom.
Sous couvert de favoriser l'immigration de travail, c'est un véritable tri des étrangers que le gouvernement a instauré en mettant en œuvre le principe « d'immigration choisie ». Dans le même temps, il refuse la régularisation de tous les travailleurs sans papiers, et plonge des milliers d'hommes et de femmes dans l'horreur du travail clandestin.
Des étudiants se retrouvent menacés d'expulsion sans pouvoir achever leurs études, pouvant ainsi se retrouver de l'amphi au centre de rétention.
Le droit au travail, à la santé, au logement, à vivre en famille, à l'éducation, le droit d'asile, sont toujours plus gravement remis en cause. Nous demandons plus que jamais la fin de cette politique du chiffre et des expulsions qui nous fait honte.

Dans cette situation, une seule alternative est possible : la régularisation de tous les sans papiers.
Il est plus que jamais indispensable de se mobiliser dans l'unité contre le racisme et les discriminations, contre la politique d'immigration du gouvernement, pour la régularisation de tous les sans papiers.

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